LES MÉTIERS DU FUTUR DU NUMÉRIQUE

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AprĂšs la fĂ©e Ă©lectricitĂ©, la fĂ©e numĂ©rique rĂ©volutionne la sociĂ©tĂ© en transformant toutes les activitĂ©s en 0 et 1. Ce nouvel or noir ayant besoin d’ĂȘtre captĂ©, stockĂ©, traitĂ©, il crĂ©e une flopĂ©e de nouveaux mĂ©tiers

<iframe style="border: 1px solid #CCC; border-width: 1px; margin-bottom: 5px; max-width: 100%;" src="//www.slideshare.net/slideshow/embed_code/key/sY5YB7s5iXeN09" marginwidth="0" marginheight="0" scrolling="no" allowfullscreen="allowfullscreen" width="595" height="315" frameborder="0"> </iframe><!-- [et_pb_line_break_holder] --><div style="margin-bottom: 5px;"><strong> <a title="Les métiers du futur du numérique" href="//www.slideshare.net/Propulseurs/les-mtiers-du-futur-du-numrique" target="_blank">Les métiers du futur du numérique</a> </strong> from <strong><a href="//www.slideshare.net/Propulseurs" target="_blank">Les Propulseurs</a></strong></div>
Avant-hier, la fĂ©e Ă©lectricitĂ© a mis un coup de baguette magique. Elle a Ă©clairĂ© nos nuits et a alimentĂ© des machines. GĂ©nĂ©reuse, notre fĂ©e a libĂ©rĂ© Madame en lui fournissant des robots, des machines Ă  laver et des aspirateurs. Elle a cru bien faire alors que le grand gagnant Ă©tait Monsieur qui profitait d’une douce lumiĂšre tamisĂ©e pour fumer sa pipe et lire son journal. Quelques annĂ©es plus tard, la fĂ©e numĂ©rique est arrivĂ©e. Son coup de baguette magique est ambitieux. Il consiste Ă  transformer toutes les activitĂ©s humaines en 0 et 1. L’opĂ©ration est insidieuse. Elle commence par la transformation des lettres de l’alphabet. Le a devient 01000001, le b  se lit 01000010. L’alphabet Ă©tant numĂ©risĂ©, on peut transformer des phrases. Scarpe Nike Italia Avec ce langage, le banal « Ça va ? » devient : « 0100001101100001001000000111011001100001001000000011111100001010 » Si l’échange entre humains avec ce langage n’est pas facile, il permet le stockage et le traitement de ces donnĂ©es. C’est ainsi qu’on voit apparaĂźtre les premiers traitements de textes qui nous permettent de mettre en gras nos : « Ca va ? » AprĂšs ce premier Ă©pisode, la fĂ©e numĂ©rique a fait un clin d’Ɠil Ă  un certain Gordon Moore, qui affirme en 1965 que : « Le nombre de transistors par circuit de mĂȘme taille va doubler, Ă  prix constants, tous les ans. » Il en dĂ©duit que la puissance des ordinateurs va croĂźtre de maniĂšre exponentielle, et ce pour des annĂ©es. Comme le gaillard est prĂ©sident d’Intel, il s’active pour que sa prĂ©vision soit juste. Les ordinateurs devenant de plus en plus puissant, la fĂ©e numĂ©rique continue sa mission en transformant les images fixes et animĂ©es, les sons en 0 et 1 et. Comme rien ne l’arrĂȘte, elle transforme des pressions, des tempĂ©ratures, des flux.. Le mouvement est en marche. Au fil du temps, de plus en plus d’élĂ©ments de l’activitĂ© humaine sont enregistrĂ©s et transformĂ©s en mode binaire. Avec ces transformations, la production de donnĂ©es Ă  la seconde Ă©tant tellement impressionnant que essaye plus de les comptabiliser. On se contente de nommer cet ocĂ©an de 0 et 1, les big data
Nouvelle ressource, nouveaux mĂ©tiers La fĂ©e numĂ©rique a bien compris la mĂ©canique ancestrale. On voit donc apparaĂźtre un florilĂšge de nouveaux mĂ©tiers dans la captation, le stockage et les traitements des donnĂ©es. CĂŽtĂ© captation, des renifleurs de donnĂ©es s’activent Ă  enregistrer nos activitĂ©s personnelles. Datacorpistes, ils fabriquent des bracelets qui enregistrent nos pas, les emballements de nos cƓurs, notre temps et qualitĂ© de sommeil, notre pression artĂ©rielle, les mots que nous Ă©changeons
 La technologie Ă©voluant, nos vĂȘtements, lunettes ou smartphones vont enregistrer tous nos tics, soupirs, agacements et nos plaisirs. On aura alors des Ă©motionneurs spĂ©cialisĂ©s dans ces captations. D’autres enregistrent les activitĂ©s de la ville. Voitures dans une rue, personnes assises sur un banc, pollution, bruit, quantitĂ© des dĂ©chets, SMS envoyĂ©s dans un lieu prĂ©cis
 Rien ne dit que demain, on n’aura pas des datacrotteurs qui tĂ©lĂ©guideront des insectes Ă©lectroniques pour consigner les crottes de chien. Goedkope Nike Air Max 1 Ils pourront Ă©changer les bonnes pratiques avec les datadronistes qui, Ă  la campagne, utilisent des drones pour visualiser la teneur en azote des champs. Au rayon stockage, les datastockistes entretiennent des fermes de serveurs ou fabriquent des supports mobiles. Depuis quelques annĂ©es, on a vu arriver les cloudistes qui enregistrent nos donnĂ©es dans le nuage. Leur poĂ©sie consiste Ă  faire un lien en direct entre les informations que nous crĂ©ons sur nos ordinateurs ou autres dispositifs numĂ©riques et les serveurs. Comme ces serveurs produisent de la chaleur, des datachauffistes vont utiliser cette chaleur pour chauffer des immeuble
[bctt tweet= »Demain, des algosporteurs donneront les résultats des matchs de foot avant le match. »]
Les donnĂ©es sont enregistrĂ©es, stockĂ©es. Il faut maintenant les rapprocher, les mĂ©langer, leur donner du sens. Les grands rois de la cuisine de ces donnĂ©es sont les algorithmeurs. Ils choisissent leurs ingrĂ©dients numĂ©riques en fonction de l’objectif Ă  atteindre. On a donc des algovendeurs dont le but pourrait ĂȘtre d’utiliser la science pour vendre des glaces Ă  des Esquimaux. Ou les algosporteurs qui donnent les rĂ©sultats des matchs de foot avant qu’ils se passent. On rĂȘve qu’ils soient supra-performants, car les matchs n’auraient mĂȘme plus besoin d’avoir lieu ! On continue avec les prĂ©dicticiens. Fjallraven Kanken Baratas Ces Ă©mules de Madame Irma mettent par exemple les crimes passĂ©s dans leurs casseroles afin de prĂ©voir ceux qui vont arriver. Ces mĂ©tiers ont la cĂŽte. La masse de donnĂ©es accumulĂ©es impressionne. La caution scientifique donne l’impression qu’on peut faire confiance aux nombres donc aux algorithmes. Dans cette logique, on peut s’attendre Ă  ce qu’il y ait demain des algomatcheurs qui nous proposeront l’ñme sƓur en un clic ou nous diront quand il faut nous sĂ©parer ? Ou des algorecruteurs qui iront nous chercher au fin fond de la pampa pour nous proposer un travail en or ou nous enverrons un SMS pour nous dire que l’algorithme montre que nous ne sommes pas assez performants et que donc nous sommes licenciĂ©s. La fĂ©e numĂ©rique ayant plus d’une astuce dans cette escarcelle magique, elle a induit l’idĂ©e d’utiliser ces donnĂ©es pour crĂ©er des nouveaux produits. Jeux, robots, lunettes de rĂ©alitĂ© augmentĂ©e, objets connectĂ©s
 Outre les professionnels pour les fabriquer, ces merveilles du rugissant numĂ©rique font Ă©merger de nouveaux professionnels : des objetbilleurs gĂšrent le bavardage provoquĂ© par les objets connectĂ©s. Ces professionnels Ă©viteront que l’on soit harcelĂ© par nos plantes qui rĂ©clament Ă  boire ou par la machine Ă  laver qui exige qu’on vienne sur-le-champ la vider. Il serait dommage que les objets parlent, parlent, parlent et que nous, pauvres humains, nous n’ayons plus le dernier mot. Des lĂ©gisbotants ou spĂ©cialiste du droit des robots dĂ©terminent si on a le droit ou non de maltraiter nos robots de compagnie. Des lunabulleurs affichent des informations sur nos lunettes de rĂ©alitĂ© augmentĂ©e. adidas uk store GrĂące Ă  eux, il suffit de faire un clin d’Ɠil pour savoir si l’éphĂšbe qui marche dans la rue est libre et si nous faisons vibrer son sensible.
DĂ©couvrir le livre. La presse en parle Vous voulez ĂȘtre partenaire de la deuxiĂšme Ă©dition, contactez Anne-Caroline
[bctt tweet= »Demain, des dĂ©pollinfoteurs supprimeront les informations virtuelles qui nous polluent l’esprit. »]
La fĂ©e numĂ©rique a tendance Ă  en faire un peu trop en mettant du numĂ©rique Ă  toutes les sauces. FjĂ€llrĂ€ven KĂ„nken RyggsĂ€ckar RĂ©sultat, il faudra aussi des numĂ©ropathes pour guĂ©rir des dommages commis par un abus de numĂ©rique, des dĂ©pollinfoteurs pour supprimer les informations virtuelles qui nous polluent l’esprit. goedkoop nike air max 2017 On aura sans doute aussi besoin de nĂ©oalgorisateurs qui nous feront prendre conscience qu’un monde dirigĂ© par des algorithmes court Ă  sa perte. Sous des aspects de neutralitĂ©, ils rĂ©pondent principalement aux logiques Ă©conomiques, de leurs concepteurs et nous enferment dans ce que l’on aime dĂ©jĂ . Ce conte de fĂ©es des mĂ©tiers du numĂ©rique ne va pas s’arrĂȘter lĂ . La fĂ©e numĂ©rique va continuer Ă  jongler avec les 0 et 1 pour proposer de nouveaux services. Ses derniers bĂ©bĂ©s sont les artificielleurs ou spĂ©cialistes de l’intelligence artificielle. Ces as conçoivent des dispositifs apprenants, c’est Ă  dire qui Ă©voluent en fonction des donnĂ©es intĂ©grĂ©es. Si on compte beaucoup sur eux pour la rĂ©volution numĂ©rique, ils peuvent aussi nous dĂ©cevoir en montrant que l’intelligence artificielle a autant de grandeur que les fleurs artificielles, en Ă©tant de la connaissance sans sagesse, poĂ©sie et sensibilitĂ©. Ils vont nous surprendre ou nous dĂ©cevoir en montrant que l’intelligence artificielle a autant de grandeur que les fleurs artificielles, en Ă©tant de la connaissance sans sagesse, poĂ©sie et sensibilitĂ©.

DISCRIMINETTES

Les discriminettes sont des lunettes augmentées de parité et égalité professionnelle. Grùce à la rugissante technologie, elles suppriment les discriminations entre les hommes et les femmes.

Les prĂ©visions tombent et font mal Ă  notre sens profond de l’égalitĂ©. Le forum Ă©conomique et social affirme qu’il faudrait vivre encore en apnĂ©e pendant 170 ans avant d’atteindre la paritĂ© hommes et femmes au travail. La ministre Najat Vallaud-Belkacem nous fait frissonner en constatant que le nombre de femmes qui poursuivent des Ă©tudes scientifiques dĂ©croit : « À ce rythme, il faudra attendre 2080 pour atteindre la paritĂ© entre chercheurs et chercheuses au CNRS et sciences dures, et 2075 pour les Ă©coles d’ingĂ©nieures », dit-elle. Pour Ă©viter de subir cette Ă©ternitĂ©, il faut agir au plus vite avec tous les moyens disponibles. Si on met en Ɠuvre des quotas, des lois, la lutte contre les discriminations manque un peu d’imagination. Pourquoi pas, par exemple utiliser la technologie dans sa version intelligente et utile et l’humour pour combler le fossĂ© entre les sexes ? Quelques saltos cĂ©rĂ©braux plus tard, les discriminettes sortent des limbes de quelques esprits fĂ©minins bien agitĂ©s. Ces lunettes augmentĂ©es de paritĂ© et Ă©galitĂ© professionnelle vont utiliser tous les artifices de la rugissante technologie pour:

  • Supprimer les disparitĂ©s de salaires entre les hommes et les femmes.
  • Égaliser les chances professionnelles.
  • Supprimer les stĂ©rĂ©otypes et massacrer le sexisme ordinaire.
  • AmĂ©liorer la visibilitĂ© des femmes


Pour Ă©laborer ces discriminettes, tous ceux (femmes et hommes) qui veulent une paritĂ© professionnelle hommes et femmes sont appelĂ©s Ă  contribuer. Ils peuvent ajouter une fonction, modifier les fonctions initiales, renommer l’objet, le dessiner, commencer Ă  crĂ©er un prototype.

Mode d’emploi

Vous enfilez les lunettes. Une ou plusieurs fonctions sont automatiquement activĂ©es.  Les discriminettes sont autoapprenantes. Elles disposent d’algorithmes qui s’enrichissent en fonction du pathos sexiste du porteur. Si les discriminettes sont destinĂ©es en prioritĂ© aux hommes, elles peuvent aussi ĂȘtre portĂ©es par les femmes. Certaines comprennent alors qu’elles cautionnent un sexisme trop ordinaire. D’autres crĂ©ent de nouvelles fonctions favorisant la suppression des discriminations.

1. Discrinotron

Permis Ă  points de non-discrimination GrĂące aux capteurs sĂ©mantiques, le discrinotron identifie les phrases, attitudes et dĂ©cisions discriminantes. Elle calcule ce potentiel d’exclusion qui aboutit aujourd’hui Ă  ce que 80 % des femmes considĂšrent ĂȘtre rĂ©guliĂšrement victimes d’attitudes ou de dĂ©cisions sexistes dans leur entreprise. Des points sont dĂ©falquĂ©s Ă  l’auteur de discriminations. Quand son discrinotron est Ă  zĂ©ro, il peut rĂ©cupĂ©rer des points en vivant la vie d’une assistante mĂšre d’enfants en bas Ăąge !

Quelques phrases identifiées comme sexistes par le discrinotron :

  • Elle est intelligente pour une fille
  • TrĂšs bon CV. Dommage qu’elle ait des enfants.
  • Tu peux nous remercier. On s’est tapĂ© tout le boulot pendant ton congĂ© maternitĂ©.
  • Face au client, une femme, cela ne fait pas trĂšs pro.
  • Encore une qui voudra prendre ses mercredis.
  • Si on ne peut pas faire de rĂ©union Ă  18 h, quand est-ce qu’on travaille.
  • C’est quoi cette Barbie ? Elle a dĂ» coucher.
  • T’as tes rĂšgles ou quoi ?
  • Pour ce mĂ©tier, il faut en avoir.
  • Pas besoin d’augmentation. Elle a conjoint qui gagne bien.
  • Tu mets une jupe et des talons, cela fera plaisir au patron.
  • Je me demande avec qui elle a couchĂ© pour en arriver lĂ .

2. Stopleboulo

DĂ©clenchement du blocage des ordinateurs et tĂ©lĂ©phones utilisĂ©s par les collaboratrices lorsqu’elles ont travaillĂ© pour un Ă©quivalent salaire des hommes. La diffĂ©rence de salaires entre les hommes et les femmes Ă©tant de 15 % selon Eurostat, l’organisme de statistiques de l’Union europĂ©enne, le stopleboulo intervient le 7 novembre. Si les femmes choisissent de pratiquer un stopleboulo mensuel, elles ne travaillent que deux jours, la derniĂšre semaine du mois. Les footballeuses professionnelles Ă©tant dix fois moins payĂ©es que les footballeurs, elles arrĂȘtent le match Ă  la neuviĂšme minute. Les rĂ©alisatrices Ă©tant payĂ©es 42 % de moins que leurs homologues masculins devraient arrĂȘter la diffusion de leur film Ă  un peu plus de la moitiĂ©.

3. Courdefoot

RepĂ©rage des situations oĂč les hommes jouent un rĂŽle central et les femmes sont spectatrices Dans la majoritĂ© des cours de rĂ©crĂ©ation, l’espace central est occupĂ© par un terrain de football oĂč les garçons jouent. Autour de ce terrain, les filles ont un espace rĂ©duit pour regarder les garçons jouer. Dans l’entreprise, le schĂ©ma se reproduit. Les postes centraux sont occupĂ©s par des hommes : dans les 100 plus grandes sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes, les comitĂ©s exĂ©cutifs sont composĂ©s Ă  89 % d’hommes. 24 % des femmes dirigent des entreprises dans le Monde (Ă©tude du cabinet de conseil Grant Thornton, mars 2016). 39 % des entreprises du G7 ne comptent mĂȘme aucune femme au sein de leur conseil d’administration
 Courdefoot dĂ©clenche des coups de sifflet signalant un arrĂȘt de ce jeu discriminant. Ils sont assez stridents pour Ă©tourdir les hommes et leur donner envie de s’éloigner de l’espace central.

4. Equantizeur

Mesure de l’expĂ©rience et la formation d’une femme et calcule de l’équivalent du poste et du salaire pour les hommes. L’equantizeur mesure l’expĂ©rience, la formation, le talent d’une femme et indique le poste et le salaire qu’on accorderait si c’est un homme. ParticuliĂšrement utile aux recruteurs, cette fonction permet de : – Supprimer les diffĂ©rences de salaires. AdoptĂ©e en prioritĂ© par les managers de la Silicon Valley, elle Ă©vite que les femmes aient des salaires de 40 Ă  50 % infĂ©rieurs aux hommes. – Diminue les dĂ©fauts d’évaluation qui viennent du fait que, contrairement aux hommes, les femmes ne mettent pas en avant leurs rĂ©alisations. Si un recruteur ne respecte pas les prĂ©conisations de l’équantizeur, sa taille diminue et il est rapidement transformĂ© en un nain de jardin. À cause de cette mĂ©tamorphose, le discriminant peut perdre confiance en lui et se retrouver dans la situation peu enviable que connaissent de nombreuses femmes.

5. MĂ©tisseur

Évaluateur des performances d’un mĂ©tissage Ă©galitaire hommes-femmes Les Ă©tudes scientifiques se multiplient. Les femmes sont diffĂ©rentes, les hommes aussi ! Ces diffĂ©rences se traduisent dans des maniĂšres d’aborder le travail. Si les hommes sont plus dans l’action, les femmes excellent dans l’analyse et la perception. Les hommes ont plus l’esprit de compĂ©tition, alors que les femmes effectuent plusieurs tĂąches en mĂȘme temps. Lorsqu’elles crĂ©ent une entreprise, les femmes partent souvent d’un besoin, d’un manque observĂ© dans la vie quotidienne, alors que les hommes privilĂ©gient les performances technologiques et les opportunitĂ©s des marchĂ©s. Ce mĂ©tissage des diffĂ©rences a un impact sur la performance d’une entreprise. Les entreprises qui ne comptent aucune femme dans leur comitĂ© de direction ont une performance de 18 % infĂ©rieure et celles qui comptent plus de 35 % de femmes parmi leur encadrement. Une Ă©tude de l’OCDE montre que si la France parvenait Ă  une Ă©galitĂ© vraie entre hommes et femmes tant en matiĂšre de participation au marchĂ© de l’emploi et de salaire que de taux entrepreneurial, elle engrangerait 9,4 % de croissance supplĂ©mentaire sur 20 ans. Le mĂ©tisseur affiche les performances qu’une entreprise pourrait faire si elle Ă©tait plus Ă©galitaire. Ce quantitatif titille le fameux esprit de compĂ©tition des hommes.

6. Stéréotypeur

Identification des stĂ©rĂ©otypes qui empĂȘchent les femmes d’accĂ©der Ă  des postes de direction ou de s’engager dans certaines professions. Les stĂ©rĂ©otypes ont la vie dure. PrĂšs d’un tiers des managers (29 %) pensent encore qu’il existe une diffĂ©rence de compĂ©tences liĂ©e Ă  la gĂ©nĂ©tique.  77 % des managers affirment que le savoir-faire est typiquement masculin alors que le savoir-ĂȘtre est pour eux plutĂŽt une compĂ©tence fĂ©minine. « Tu ne vas pas t’enfermer derriĂšre un ordinateur Ă  manger de la pizza
 Les filles cela parle aux gens, pas aux machines. » Ces stĂ©rĂ©otypes freinent l’accĂšs des femmes aux mĂ©tiers du numĂ©rique. Ils se glissent ensuite partout de maniĂšre insidieuse pour les empĂȘcher de rester dans la branche. Par exemple dans tous les jeux vidĂ©os, les personnages fĂ©minins ont les seins comme des obus. Et ils se vendent bien. Le livre « Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien et pourquoi les femmes ne savent pas lire les cartes routiĂšres ? « a fait un carton, car il conforte les stĂ©rĂ©otypes avec une sauce pseudo-scientifique. Quand il repĂšre un stĂ©rĂ©otype, le stĂ©rĂ©otypeur projette des informations positives comme : En Malaisie, il y a autant de femmes que d’hommes dans les mĂ©tiers du numĂ©rique. Les mĂ©tiers ont la cĂŽte parce qu’ils ne sont pas salissants et permettent d’avoir des horaires souples.

MÉTIERS DU FUTUR DE LA SANTÉ

[bctt tweet= »Demain, nous aurons des numérantins ou laborantins du numérique. »]

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Dans le domaine de la santĂ©, comme au demeurant dans tous les domaines, la digitalisation ou transformation des activitĂ©s en 0 et 1 est en train de bouleverser les pratiques. On peut donc sans se tromper affirmer que dans un avenir proche, on aura besoin de datadocs. Ayant une formation mĂ©dicale et d’ingĂ©nieur, ces blouses blanches connectĂ©es utiliseront les paramĂštres de leurs patients pour effectuer un diagnostic. Lors de leur interrogatoire, ils disposeront de donnĂ©es aussi diverses que la tension artĂ©rielle, le taux de glycĂ©mie, la tempĂ©rature corporelle, la qualitĂ© de sommeil ou le nombre de pas effectuĂ©s. Leur temps d’observation ne se limitera plus au 15 minutes de consultation, mais aux jours, voire aux semaines prĂ©cĂ©dentes. Ils travailleront en Ă©troite collaboration avec des numĂ©rantins. Ces laborantins du numĂ©rique vĂ©rifieront la fiabilitĂ© des capteurs de donnĂ©es individuelles insĂ©rĂ©s dans des bracelets, tatouages, vĂȘtements ou autres… Ils concevront non pas des mĂ©langes mĂ©dicamenteux, mais des applications adaptĂ©es aux diverses pathologies. Comme aujourd’hui de nombreux chercheurs travaillent Ă  la dĂ©tection prĂ©coce du cancer par des analyses de sang ou d’urines, on peut imaginer que demain les numĂ©rantins proposent des kits CAPAPP (capteurs et applications) aux personnes Ă  risques. Boutique Nike Paris Magasin

Les Ă©motions pouvant aussi ĂȘtre captĂ©es, enregistrĂ©es et numĂ©risĂ©es, on peut envisager que des psys Ă©laborent des traitements adaptĂ©s aux sautes d’humeur. GrĂące Ă  ces Ă©motionneurs, on passerait de la distribution massive d’antidĂ©presseurs et anxiolytiques Ă  la gestion fine des dysfonctionnements Ă©motifs.

Ces enregistrements de donnĂ©es individuelles vont constituer de gigantesques bases de donnĂ©es. Des algodocs  sĂ©lectionneront celles Ă  intĂ©grer dans leurs algorithmes pour faire avancer la recherche sur une maladie.

[bctt tweet= »Demain, des numéropathes traiteront les dommages commis par abus de numérique. »]

Si la santĂ© va profiter de ces apports du numĂ©rique, ils vont aussi crĂ©er de nouvelles pathologies. Nous aurons sans doute besoin de numĂ©ropathes pour traiter les dommages commis par abus de numĂ©rique. Ils soigneront le binarisme ou la dĂ©formation qui consiste Ă  avoir un fonctionnement binaire (ouvert/fermĂ©, blanc/noir, ouvert/fermĂ©) et empĂȘche tous raisonnements aussi complexes qu’intelligents. Ils traiteront aussi la zombiquitude. Cet autisme technologiste consiste Ă  communiquer en permanence, par Ă©crans interposĂ©s, avec des ĂȘtres absents physiquement et d’ĂȘtre dans l’impossibilitĂ© d’échanger avec les individus prĂ©sents. Internet ayant favorisĂ© tant le partage des savoirs que la convergence des disciplines, les nouvelles pistes thĂ©rapeutiques sont nombreuses. Elles passent par des implants, des imprimantes 3D, des nanomĂ©dicaments, des thĂ©rapies gĂ©niques… Dans ce contexte, les implanticiens auront du travail avec la mise en place et la surveillance des implants permettant de soigner des maladies et rĂ©parer ou remplacer un organe ou une fonction endommagĂ©e. Les implanticiens devront sans doute gĂ©rer les demandes d’augmentation des capacitĂ©s. Des hommes et des femmes voudront tĂ©lĂ©charger des compĂ©tences, amĂ©liorer leur mĂ©moire et leur concentration, dĂ©multiplier leur force physique… Comme la bĂȘtise humaine n’a pas de limite, on peut imaginer que des mannequins de pacotille demandent aux implanticiens de les amputer des deux jambes pour leur greffer des paires artificielles d’Adriana Karembeu !

Question Ă©thique, les gĂ©nothiciens ou Ă©thiciens du gĂ©nome auront aussi fort Ă  faire vu que des chercheurs chinois commencent Ă  modifier le gĂ©nome d’embryons humains. Si ces bricolages sont effectuĂ©s aujourd’hui sur des embryons non viables, rien n’interdit de penser que demain cela ne soit pas le cas. Les gĂ©nothiciens devront aussi intervenir lors de dĂ©rives marchandes liĂ©es au dĂ©cryptage du gĂ©nome. nike air max 2016 heren Par exemple, si les assurances pĂ©nalisent ceux qui ont un gĂ©nome prĂ©sentant de risques de cancer ou autres maladies. Comme la perfection n’est pas de ce monde, on aura sans doute des dĂ©toxeurs qui soigneront les dĂ©gĂąts provoquĂ©s par la prĂ©sence de mĂ©tal et d’objets connectĂ©s dans le corps. Courts-circuits, piratages, infections, interfĂ©rences avec les ondes… Comme nous en sommes au balbutiement de ce mĂ©talisme, on espĂšre juste que les dĂ©toxeurs prĂ©viendront tous ces dysfonctionnements pour ne pas avoir Ă  les guĂ©rir.

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UNE AFFAIRE DE POIDS

UNE AFFAIRE DE POIDS

A VOS CLAVIERS

La planĂšte a un vrai coup de chaud.
Pour l’aĂ©rer, il faut diversifier les sources Ă©nergĂ©tiques. AprĂšs l’énergie solaire, les biocarburants, les Ă©oliennes, l’énergie humaine a fait son entrĂ©e au tableau des sources de production. Comme cette Ă©nergie est Ă©cologique, renouvelable et inĂ©puisable, demain tous les lieux oĂč les dĂ©penses en Ă©nergie sont importantes (salles de sport, boĂźtes de nuit, cours de rĂ©crĂ©ation
) seront Ă©quipĂ©s en rĂ©cupĂ©rateurs.

La planĂšte a aussi un vrai coup de gros.
L’obĂ©sitĂ© est devenue un flĂ©au. Reconnue comme maladie par l’OMS en 1997, elle fait des ravages toujours plus grands. D’ici 2030, le nombre de personnes en surpoids  devrait atteindre 3,3 milliards de personnes.

Et pourquoi pas faire d’une pierre deux coups en Ă©liminant l’obĂ©sitĂ© en transformant la graisse en Ă©nergie humaine ? AprĂšs avoir lu « Histoire de Poids » Ă  vous d’imaginer un dispositif qui va rĂ©soudre deux problĂšmes.

Et si demain, on transformait notre graisse en Ă©lectricité  !

Mia a la graisse gĂ©nĂ©reuse. Elle s’en dĂ©barrasse en fournissant du jus. Ce rĂ©gime solidaire et Ă©cologique vaut le jus en mettant quelques kilos de bonheur dans la balance.

Mia est une « indicĂ©e ». Ce mot fait pousser des soupirs Ă  tous ceux qui croyaient que le grand chambardement technologique ferait voler en Ă©clat les terminologies bureaucratiques. Manque de chance, au cours de longues rĂ©unions, des technocrates se sont occupĂ©s en dĂ©cidant que le mot « obĂšse » Ă©tait discriminatoire. Ils l’ont remplacĂ© par le mot « indicé ». Ces cerveaux ont vendu l’affaire en expliquant que l’Indice de masse corporelle distingue les personnes ayant une morphologie normale de celles en surpoids.

Lucos n’a que faire de ces dĂ©lires de bureaucrates. IndicĂ©e, obĂšse, Mia est pour lui une femme de poids qui chaque jour lui offre des kilos d’amour. C’est d’ailleurs pour cela qu’il fait attention Ă  ses moindres signes de faiblesse.

— Mia, tu as l’air fatiguĂ©e

— J’ai l’impression qu’on m’a pompĂ© mon Ă©nergie.

— Tu donnes toujours trop.

— On ne se refait pas.

— Tu as alimentĂ© combien de personnes ?

Depuis quelque temps, Mia teste un dispositif miracle pour maigrir. Outre ĂȘtre garanti efficace, il est Ă©cologique et solidaire. Ses promoteurs l’ont d’ailleurs baptisĂ© « Innovation de l’annĂ©e ».

— Trois personnes, mais des gourmandes !

Le principe de ce systĂšme d’amaigrissement est de transformer la masse graisseuse en Ă©lectricitĂ©. La transmission de cette manne hautement Ă©nergĂ©tique s’effectue en direct. On pompe, centrifuge, transforme et l’électricitĂ© produite alimente diffĂ©rents appareils.

— J’ai commencĂ© la journĂ©e en donnant Ă  Marie-Jeanne, une mĂ©nagĂšre de plus de 90 ans qui fait le mĂ©nage Ă  l’ancienne. Elle pousse son aspirateur. Elle prĂ©fĂšre. Elle dit que les robots survolent la poussiĂšre. Elle n’a pas tort. Souvent, leurs concepteurs n’ont jamais caressĂ© du bout d’un balais les troupeaux de moutons qui se cachent derriĂšre nos meubles.

— Tu bougeais pour la suivre ?

— L’extracteur de graisses dispose d’un fil de 5 m, cela suffisait. J’étais assis Ă  table.

— Est-ce qu’elle t’a servi à manger ?

— Juste deux ou trois petits gĂąteaux. Je ne pouvais pas refuser, elle Ă©tait tellement contente de me les offrir.

Lucos regarde le compteur calories de sa femme et dit :

— Entre la graisse pompĂ©e et les gĂąteaux dĂ©vorĂ©s, tu as perdu 38 g.

— J’aurais crĂ» plus, dit Mia. Ce n’est pas grave, je lui ai fait plaisir.

Lucos approuve. Pour lui comme pour Mia, ce qu’on ne donne aux autres ne pourra jamais se quantifier

— Je vois que tu as Ă©tĂ© ensuite chez Sue Halin.

— LĂ , j’ai donnĂ© un maximum. Dans sa cuisine, je fondais comme neige au soleil. Sue a besoin de la dose pour faire fonctionner tous ses robots. Elle a une armĂ©e en cuisine et en salle pour servir un couscous aussi gĂ©nĂ©reux qu’elle. J’adore cette femme. Depuis trois ans, elle pratique le « un couscous achetĂ© pour deux couscous offerts » et nourrit chaque jour des centaines de personnes dans le besoin.

— Son couscous est copieux ? glisse Lucos en ayant les yeux sur les performances du jour de sa femme.

— C’est surtout le meilleur couscous de la planùte. Sue ne comprendrait pas que je refuse d’en manger.

Lucos approuve bien qu’il trouve que parfois sa femme en fait des kilos pour justifier sa gourmande gĂ©nĂ©rositĂ©.

— Tu peux peut-ĂȘtre lui dire que tu veux maigrir. Elle comprendrait sans doute.

— Je veux maigrir
, mais pas m’aigrir en refusant de partager. J’offre du courant, ils me donnent du jus. Si je refuse, ils n’auront plus envie que je vienne transformer ma graisse en Ă©lectricitĂ©.

Lucos sourit. Il doute que les concepteurs de ce rĂ©gime miraculeux aient envisagĂ© qu’il ne fonctionne que si les « indicĂ©s » acceptent de ne pas maigrir ou s’aigrir.

GĂšnes Ă©goĂŻstes

GĂšnes Ă©goĂŻstes

A VOS CLAVIERS

2003, les chercheurs crient victoire. Ils ont effectuĂ© le premier sĂ©quençage du gĂ©nome humain. L’affaire a coĂ»tĂ© trois milliards de dollars et sollicitĂ© 20 000 experts pendant treize ans. Dix ans plus tard, le dĂ©cryptage passe sous la barre des 1000 dollars et dure une semaine. Les prix  continuent Ă  baisser. Avec le dĂ©cryptage du gĂ©nome, on repĂšre les gĂšnes dĂ©fectueux. Pour les modifier l’affaire est complexe jusqu’à l’arrivĂ©e en 2013 CRISPR-Cas9. Cette technologie mise au point par Jennifer Doudna et Emmanuelle Charpentier est un tsunami technologique. Elle permet de reprogrammer un gĂ©nome en une semaine au lieu de quelques mois. Demain, on modifiera peut-ĂȘtre le gĂ©nome de son bĂ©bĂ©. Dans un premier cela permettra Ă  des parents d’avoir des bĂ©bĂ©s qui ne sont pas porteurs de maladies gĂ©nĂ©tiques invalidantes. La technologie progressant, on peut imaginer que certains voudront jouer les apprentis sorciers en dĂ©terminant quelques caractĂ©ristiques de leur descendance. AprĂšs avoir lu « GĂšnes Ă©goĂŻstes », imaginez une autre histoire qui raconte la programmation de bĂ©bĂ©s en 2030.

GĂšnes Ă©goĂźstes

par Annadré Vannier, Nicolas Vallée

Et si demain, on programmait le génome de son bébé !

Au menu du jour chez Kat et Rik, il y a criquets et programmation du futur bébé. Sexe, QI, maladies
 Ils en font tout un plat.

On n’entend pas une mouche voler chez Kat et Rik. Avec lenteur et prĂ©cision, ils dĂ©cortiquent un plat de criquets aux algues[. Rik enlĂšve mĂ©ticuleusement une carapace violette, quand il entend :

— Rik ! Je veux un enfant !

— Tu veux un enfant-robot ? Je descends t’en acheter un, dit-il en se disant qu’il pourrait en profiter pour acheter une pizza. MĂȘme si les insectes sont diĂ©tĂ©tiquement corrects, ils ne nourrissent pas vraiment son homme.

— Je prĂ©fĂšre un enfant naturel sans dĂ©fauts ?

— Mon clone ?

— S’il pouvait ne pas avoir ton humour pourri, cela m’arrangerait.

Rik ajoute une nouvelle bestiole aux yeux torves dans son assiette. Kat le fusille du regard afin que son compagnon comprenne que l’affaire doit faire mouche dans la nano-seconde.

— Tu veux un bĂ©bĂ© gĂ©nĂ©tiquement modifié ?

— Juste quelques gùnes. On lui laisse nos bases.

Rik pousse les assiettes et transforme la table en Ă©cran.

— Compris, on va remplir le questionnaire ! PremiĂšre question : quel sexe choisissez-vous pour votre bĂ©bé ? C’est simple. On veut un garçon.

— Une fille ! J’ai lu dans un magazine que si l’aĂźnĂ© d’une fratrie est une fille, la famille et plus stable.

— Ah ouais, bah regarde tes frĂšres ! Tous divorcĂ©s, chĂŽmeurs, nĂ©vrosĂ©s et ta mĂšre est en dĂ©pression ! On aura d’abord un garçon.

— Une fille !

Kat soupire et fait mine de quitter la table. Fine mouche, elle joue à merveille la femme contrariée par le comportement volage de son partenaire.

— D’accord, on verra plus tard. Passons à la deuxiùme question. La couleur des yeux ?

— Bleu. Je rĂȘve d’une petite fille blonde aux yeux bleus-marine.

— Tu veux un bĂ©bĂ© tendance. Aujourd’hui, toutes les petites filles sont blondes aux yeux bleus-marine. Tu lui mets une taille de 1,78 m et elle ressemblera Ă  tout le monde. Ajoute-lui des mains Ă  six doigts. Kim, la star du rock, vient de lancer le concept. Ça va faire fureur.

Kat arrĂȘte de respirer. En la voyant, un homme fragile pourrait se laisser impressionner. Mais, Ă  force de manger des criquets, Rik s’est forgĂ© une belle carapace.

— DeuxiĂšme question : Quels sont les gĂšnes Ă  risques que vous voulez Ă©liminer ?, ajoute-il. Acariapisose
 Alzheimer
 Acné 

— Coche-les toutes ! On veut le meilleur pour notre future Suzie !

— Hop hop hop ! Cela coĂ»te cher la chirurgie gĂ©nomique ! Plus cher encore que la chirurgie esthĂ©tique. On n’a pas les moyens de s’offrir le pack bĂ©bĂ© parfait. Il faut choisir et lui laisser quelques tares.

Kat aime assez la perfection pour dĂ©tester ce qui s’en approche. Comprendre qu’elle ne peut pas se l’offrir lui fait avaler un criquet de travers.

— Mets la calvitie, dit-elle en toussant. Les filles sont rarement chauves. Au pire, il y a des perruques de cellules souches.

— Je vais plutît cocher la maladie d’Alzheimer.

— Tu es malade ! C’est une grave maladie.

— C’est une maladie de vieux. Quand bĂ©bĂ© aura l’ñge de l’attraper, ils auront trouvĂ© les moyens de la soigner.

— Non, laisse-lui les cancers. Maintenant, ils les guĂ©rissent tous.

— Attention, quand les assurances verront son test ADN, ils vont lui coller un malus et cela sera pour notre pomme !… La Tourette ! C’est marrant comme maladie ? On lui met ?

Ce marchandage gĂ©nĂ©tique agace prodigieusement Kat qui lance un regard revolver Ă  son compagnon. Rik baisse la tĂȘte pour Ă©viter une balle.

— Pour le QI, tu veux celui d’Einstein !

— Pourquoi pas !

— Tu n’as pas peur que ton fils te prennent pour une demeurĂ©e.

Là, Kat ayant une vraie raison de prendre la mouche, elle la prend. Enfin, pas facile, depuis que les mouches sont cuisinées par les grands chefs, elles se font de plus en plus rares.

— Tu commences Ă  me chauffer. Tout compte fait, je vais faire un enfant avec un spermatozoĂŻde prĂ©figurĂ©. Cela sera toujours mieux qu’avec toi.

Rik se lĂšve, va chercher son assiette de criquets, la repousse 
 Ouvre le rĂ©frigĂ©rateur, prend un pot de cafards, broie du noir. Bref, il fait assez n’importe quoi pour montrer qu’il est troublĂ©.

— Kat, Kat ! C’était pour rire. Tu n’es pas une demeurĂ©e. J’ai une idĂ©e. On va faire un enfant, lĂ  maintenant. Il sera bio, 100 % naturel. ElevĂ© au grain, il aura tous nos dĂ©fauts !

— Ok, si c’est une fille.

— Je crois que cela sera un garçon.

— Une fille.

— Un garçon

Garçon, fille, garçon fille
 Les mots sont jetĂ©s dans la piĂšce pour retomber sur le lit oĂč le couple atterrit. Manque de chance, une pluie de sauterelles, mouches criquets traverse Ă  ce moment la piĂšce et nous empĂȘche de savoir qui a le dernier mot.