Buraison

Buraison

Bureau adapté à la gestion simultanée de la vie professionnelle et familiale

 

Le buraison permet de gĂ©rer en mĂȘme temps le travail et les tĂąches liĂ©es Ă  la vie familiale : cuisine, enfants, mĂ©nage


Les buraisons comprennent :

  • Des paravents antibruits pour Ă©viter d’entendre les enfants qui chantent « Une souris verte » pendant les visioconfĂ©rences.
  • Un fond interactif pour que les participants Ă  une visioconfĂ©rence imaginent votre intĂ©rieur. Il peut transformer une cuisine en bibliothĂšque.
  • Un tapis roulant pour avoir l’impression de marcher dans un couloir avec un collĂšgue. Ce tapis peut aussi se transformer en tapis de yoga.
  • Une table avec plaque de cuisson pour mitonner le repas familial pendant les confĂ©rences.
  • Un fauteuil-aspirateur qui permet d’éliminer la poussiĂšre tout en continuant Ă  discuter.
  • Un mur virtuel qui se transforme selon les heures. Il affiche la liste de tout ce qu’on a Ă  faire ou les dessins des enfants.
  • Une lampe Ă  rĂ©gulation de faciĂšs pour faire disparaĂźtre les rougeurs rĂ©sultant de la pratique d’un exercice intime ou d’excĂšs gastronomiques.
  • Un robot idiot pour rappeler les petits tracas du bureau d’hier. Par exemple, il apporte un cafĂ© et le renverse sur le clavier.
  • Un assistant vocal gestionnaire des rĂ©ponses aux demandes familiales : « Ton sweet est dans la machine
 Demande Ă  ton pĂšre
 Pas question que tu ailles chez Kevin, tu rentres directement aprĂšs l’école. »
  • Un coach qui fait travailler les enfants lors d’une visioconfĂ©rence.
  • Un lit qui se dĂ©plie lorsque ses capteurs indiquent la fatigue et devient une pile de dossiers lorsque la sieste est fini.

Étymologie

Mot qui tente d’imbriquer un bureau à la maison.
On entend aussi le mot raison qui nous fait dire que celui qui a un bureau Ă  la maison a de nombreuses raisons d’exiger de vivre des moments en prĂ©sentiels ou Ă  distance de qualitĂ©. Il ne peut pas se contenter d’échanges longs rĂ©pĂ©titifs avec des individus posĂ©s dans un environnement mal Ă©clairĂ©. 

Cela Ă©voque aussi la dĂ©raison que de travailler dans un monde oĂč la distance devient la rĂšgle.

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BĂȘtumisation

BĂȘtumisation

Quand le confinement humanise l’animal et bestialise l’humain

 

Avec le confinement et la prĂ©sence permanente de leurs propriĂ©taires, les animaux sont troublĂ©s. Pour l’indiquer, ils changent de comportement :

  • Les chats s’allongent sur les claviers d’ordinateur et veulent passer Ă  l’écran lors des visioconfĂ©rences.
  • Les chiens aboient parce qu’ils ne supportent pas la concurrence des intrus venant de l’écran.

Les humains se transforment en animaux :

  • Ils ronronnent dans leur canapĂ©.
  • Ils ne parlent plus, mais parfois aboient.
  • Ils sortent Ă  heures fixes avec leur laisse Ă©lectronique.
  • Ils ne prennent plus de repas, ils mangent dans des gamelles tout ce qui traine.
  • Ils sont pilotĂ©s par leurs instincts et ne refrĂšnent pas leur violence. L’augmentation des violences conjugales en tĂ©moigne

Étymologie

On met dans le mĂȘme espace une bĂȘte et un humain. Au fil du temps, l’un et l’autre vont se transformer. C’est ce principe Ă©volutif qu’on peut lire dans le suffixe « isation ». C’est Ă  la fois de la valorisation, de la dialectisation, fertilisation croisĂ©e, voire de l’hybridation. (Pour ceux qui restent toute la journĂ©e dans leurs pantoufles, l’hybridation est la tendance forte du moment).

Il n’en demeure pas moins qu’on peut s’amuser que des humains adoptent des comportements animaux que si cela n’a pas d’incidences nĂ©gatives sur leurs proches. En revanche, s’ils deviennent des porcs, des cochons ou des ours mal lĂ©chĂ©s en violant et cognant leurs proches, cela devient totalement inacceptable. Qu’on se le dise !

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Portemento

Portemento

Nouveau nom des oreilles depuis qu’elles servent de porte-manteau

 

Avec le Covid, les oreilles sont trÚs sollicitées. Elles servent à :

  • Tenir le masque.
  • Supporter les lunettes.
  • Maintenir les oreillettes.
  • Retenir les prothĂšses auditives de ceux qui ont vieilli Ă  la vitesse de l’Ă©clair.
  • Soutenir les aiguilles d’auriculothĂ©rapie nĂ©cessaires Ă  la dĂ©tente.
  • Attacher les boucles d’oreilles qui mettent un peu de beautĂ© dans un monde confinĂ©.

Ces nouvelles fonctions mĂ©ritent qu’on leur accorde une attention spĂ©ciale. Le mot “portemento” leur rend hommage.

Étymologie

Si on pose nos prothĂšses auditives, on entend le mot portemento comme  support du mental. Dans une pĂ©riode de confinement, les oreilles sont particuliĂšrement sollicitĂ©es. Il faut donc les laisser au  repos au moins dix minutes chaque heure. Votre “mento” s’en portera mieux !

Demain la veille

Anti-buée. Cinq astuces pour éviter la buée sur vos lunettes lorsque vous portez le masque.

 

Masque augmenté Eidos

Masque augmentĂ©. Les masques intelligents Eidos permettent d’entendre et de voir des choses que l’oreille et l’Ɠil humain ne sont pas capables de percevoir.

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Mon boulanger a été ubérisé

Mon boulanger a été ubérisé

Une prospective-fiction pour rĂ©flĂ©chir au futur de l’ubĂ©risation. On imagine, on discute
 On agit. Pour vous, cette anticipation est probable ou non probable ? Souhaitable ou non souhaitable ?

2037. Coup de torchon dans les fournils, les boulangers sont ubérisés. En un croissant de Lune, ils passent du four au moulin de la nouvelle économie et font leur bon pain de ces bouleversements.

Chaque matin, dĂšs que j’ai les yeux ouverts, je gesticule pour ouvrir l’application Peter Pain et commander ma baguette bio-dĂ©tox et Ă©nergisante. Quelques minutes plus tard, un drone le pose sur ma table de cuisine.

Ce dispositif a été lancé quand des milliers de personnes ont investi dans des panibriquantes ou imprimantes 3D spécialisées dans la fabrication du pain.

Les panibriquantes n’ont rien Ă  voir avec les machines Ă  pain d’antan. Ces robots mĂ©nagers avaient robotisĂ© le processus artisanal de fabrication du pain, alors que les panibriquantes impriment des couches de pĂąte et effectuent une cuisson molĂ©culaire Ă  basse tempĂ©rature. Ce systĂšme est aussi rapide que souple. Le consommateur passe sa commande sur sa tablette. La machine fabrique en une minute sa baguette, sa couronne, sa miche avec la farine et les composants choisis.

La qualitĂ© du pain Ă©tant au rendez-vous, les panibriquantes se sont rĂ©pandus comme des petits pains. La start-up Peter Pain a surveillĂ© le marchĂ©. Quand un nombre suffisant de personnes possĂ©daient des panibriquantes, ils ont lancĂ© leur plateforme mettant en relation les possesseurs de panibriquantes et les consommateurs. Quand les panifabeurs ou fabricants occasionnels de pain sont disponibles, ils crĂ©ent un ou plusieurs pains en plus pour les voisins. GisĂšle, mĂšre de famille, produit chaque matin une quinzaine de baguettes : « Comme j’allume la machine pour faire du pain pour la famille, j’en fais aussi pour des personnes habitants Ă  proximitĂ©. J’amortis ainsi ma machine. »

En quelques mois, Peter Pain est devenu incontournable. Plusieurs éléments ont contribué à ce succÚs.

Le pain imprimĂ© est personnalisable. On peut intĂ©grer tous les ingrĂ©dients que l’on veut dans sa composition. Les accompagnants de personnes ĂągĂ©es ou malades peuvent y ajouter les mĂ©dicaments.

Il n’y a plus de gĂąchis. La taille de la baguette s’adapte au nombre de personnes Ă  qui elle est destinĂ©e et Ă  leur appĂ©tit. Un algorithme apprenant dĂ©finit la taille. Les pains sont livrĂ©s Ă  domicile dans un temps record. Ils sont dĂ©posĂ©s sur la plateforme de livraison express de proximitĂ©. Des drones, des cyclistes ou des marcheurs font les derniers mĂštres.

L’arrivĂ©e de Peter Pain a provoquĂ© un grand chambardement chez les boulangers.

Ils ont commencĂ© par ne pas y croire. Ils sont sortis de leur mitron pour soupirer que boulanger Ă©tait un vrai mĂ©tier et que jamais une machine ne les remplacerait. À les entendre, les baguettes rĂ©alisĂ©es par les panibriquantes n’étaient que des Ă©dulcorants de baguettes. On ne parlerait plus de cette machine dans quelques mois. D’ailleurs, c’était comme pour les pains au chocolat, il fallait faire refroidir l’idĂ©e avant de savoir si elle est bonne.

Comme Peter Pain faisait de plus en plus d’adeptes, les boulangers se sont mis Ă  tirer Ă  boulets rouges sur cette innovation. Des lobbyistes tordirent la loi pour montrer que le pain devait ĂȘtre crĂ©Ă© par des boulangers diplĂŽmĂ©s. D’autres firent courir des rumeurs d’une Ă©pidĂ©mie d’ergot de seigle provoquĂ©e par les panibriquantes.

Le boulanger Paul tenta de mettre Peter Pain dans le pĂ©trin en installant des distributeurs de pain Ă  tous les coins de rue. Ces machines servirent de dĂ©fouloirs aux boulangers agacĂ©s par l’arrivĂ©e de Peter Pain.

Pour éviter de perdre leur gagne-pain, les boulangers formés au collaboratif invitÚrent leurs clients à trouver la solution à leur problÚme.

La premiĂšre proposĂ©e fut que leurs baguettes soient gratuites. Les boulangers examinĂšrent l’économie biface initiĂ©e par des Google. Ils proposĂšrent donc des baguettes nano-pucĂ©es qui analysaient toutes les donnĂ©es de ceux qui les mangeaient. Elles n’eurent qu’un succĂšs limitĂ©. Les clients craignaient les dĂ©mangeaisons provoquĂ©es par les nano-puces.

D’autres racontĂšrent qu’ils continueraient Ă  acheter leurs baguettes si leur boulangerie devenait un lieu incontournable du quartier. On vit arriver des coboulanges oĂč l’on pouvait travailler en dĂ©gustant des croissants chauds. Puis des boulaveries (boulangerie laverie), des repboules (boulangerie qui rĂ©pare tous les objets du quotidien), des santiboules (des boulangeries oĂč l’on peut mĂ©diter, faire du sport, parler santĂ© et alimentation)
.

Le rĂ©seau Faboul se dĂ©veloppa. Son objectif Ă©tait d’aider les boulangeries Ă  attirer des clients dans leurs locaux. Il devint Cobouche lorsque les boucheries furent ubĂ©risĂ©es avec l’arrivĂ©e de l’imprimante Ă  viande.

Et dans ce tohu-bohu, des boulangers continuĂšrent Ă  faire leur pain quotidien. Ces artistes avaient tous les jours un peu plus de clients, car leurs baguettes Ă©taient rares et excessivement chĂšres. Leurs clients n’achetaient plus un kilo de pain, mais la part de l’ñme de celui qui l’a produit ou plus prosaĂŻquement l’histoire racontĂ©e.

Ce grand choc de la boulange fit comprendre aux boulangers et autres fabricants de biens matĂ©riels que tous les secteurs peuvent ĂȘtre ubĂ©risĂ©s. MĂȘme les formes d’organisation qu’on prend pour immuables peuvent disparaĂźtre. Ils comprirent que face Ă  cette tornade, ils n’avaient qu’une alternative : s’adapter ou mourir.

Depuis, la devise des boulangers est devenu :

« Quand on rentre dans le moule, on devient vite tarte, quiche, flan
 »

Sous les pavés, la prospective-fiction

Sous les pavés, la prospective-fiction

http://propulseurs.com/prospective-fiction-lhomme-centre-jeu/
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SĂ©rie en trois Ă©pisodes

Épisode 3 : Au cours des Ă©pisodes prĂ©cĂ©dents, nous avons dĂ©couvert comment la prospective-fiction s’inscrivait dans l’évolution de la prospective. Nous avons ensuite compris Ă  quoi elle pouvait servir. On soulĂšve maintenant le capot de ce moteur Ă  futur pour dĂ©gager des principes qui sous-tendent cette discipline.

Une discipline acquiert ses lettres de noblesse lorsqu’on l’affuble de quelques principes. La prospective-fiction ne voulant pas dĂ©roger Ă  la rĂšgle, nous allons opter pour leur dĂ©clinaison.

Principe 1

Le premier principe est de créer des récits futuristes familiers.

Les histoires de prospective-fiction rĂ©ussies provoquent un sentiment d’étrangetĂ© familiĂšre. Elles doivent donner l’illusion que le futur est Ă  la fois diffĂ©rent du prĂ©sent, et en mĂȘme temps proche, voire familier. On ne joue pas dans la cour de la science-fiction qui crĂ©e des rĂ©cits pouvant en totale rupture, on reste dans celle du possible, probable. C’est cette proximitĂ© dĂ©calĂ©e qui permet de critiquer, manipuler, enrichir le dĂ©bat sur un sujet.

Prospective-fiction ou la science-fiction

Si l’on propose des histoires qui partent du principe que, demain, les chiens parleront comme les humains, on n’aura pas beaucoup de rĂ©flexions utiles pour agir aujourd’hui. En revanche, si l’on pense que demain tous les animaux domestiques seront connectĂ©s Ă  leurs maĂźtres, aux autres chiens et au mobilier urbain, alors lĂ  des idĂ©es de produits et services peuvent Ă©merger.

Principe 2

Dans cette logique de proximitĂ©, le deuxiĂšme principe est d’utiliser les prĂ©occupations actuelles et les innovations comme trampoline pour se projeter dans le futur

On peut tirer sur une problĂ©matique air du temps. On dĂ©roule la pelote en la projetant dans le futur. Le principe est basique. Il se rĂ©sume à : « Et si demain, la pratique se gĂ©nĂ©ralisait ? ».

Heureux soient les collaborateurs !

Le bonheur en entreprise est une des tartes Ă  la crĂšme du moment. On enfonce le clou et le bonheur devient la finalitĂ© premiĂšre d’une entreprise. Souhaitable ou pas ? On invite ensuite Ă  rĂ©pondre Ă  la question.

Heurts et bonheurs de l’entreprise heureuse

À la Saint Uber

L’ubĂ©risation est sur toutes les lĂšvres. On avance d’un cran en imaginant que demain les boulangers seront ubĂ©risĂ©s. AprĂšs avoir compris que cela pourrait ĂȘtre probable, le lecteur pourra dessiner d’autres contours Ă  la sociĂ©tĂ© de demain.

Mon boulanger est ubĂ©risé !

On peut aussi s’interroger sur les futurs usages d’un dispositif technologique.

Tout prédire

Sorti en 2002, le film Minority Report traite de la prĂ©diction des crimes. L’agent John Anderton est Ă  la tĂȘte d’une unitĂ© de police trĂšs particuliĂšre, la division « PrĂ©-Crime », capable de dĂ©tecter un criminel avant qu’il ne le devienne. Un jour, il dĂ©couvre qu’il est le prochain criminel que les PrĂ©cogs ont dĂ©signĂ©.

Aujourd’hui des algorithmes vendent leur capacitĂ© de prĂ©vision. Que deviendront nos vies si l’on peut prĂ©voir nos maladies, notre carriĂšre professionnelle, notre vie amoureuse, l’heure de notre mort ?

Tout imprimer

L’imprimante 3D est Ă  l’honneur. Est-ce que demain ce systĂšme de fabrication additive permettra de tout imprimer. Dans ce cas, on pourrait s’imprimer une nouvelle tĂȘte. Le rĂ©cit absurde interroge les limites d’une technologie.

Trop d’objets

Dans les discours, la mĂ©decine connectĂ©e est la panacĂ©e de la santĂ© de demain. Peut-elle aussi avoir des limites ? Est-ce qu’avec la multiplication des objets connectĂ©s l’hypocondrie ne va-t-elle pas devenir la nouvelle maladie ?

Vachement connectés

Principe 3

Si la prospective-fiction oriente les dĂ©bats, les rĂ©flexions dans le sens de la production d’histoires, les rĂ©cits doivent ĂȘtre mis en scĂšne et adaptĂ©s au public qu’il vise.

Cela peut ĂȘtre :

  • Une image qui fait immĂ©diatement rĂ©agir.

Dans Mur mitoyen, Mac Mollon raconte le futur des familles.

  • Un prototype

À Futur en Seine, le robot qui remplit des punitions a eu un vrai succùs et suscitait de nombreuses interrogations

 

  • Des scĂ©narios pour vidĂ©os.
  • Des histoires courtes pour animer des sĂ©minaires
  • Des journaux tĂ©lĂ©visĂ©s ou papiers de 2030, 2050 ou 2100

 

  • Des catalogues, dicos, guides


Dans le registre de l’accumulation, il y a de nombreuses pistes à explorer.

En 2014, Julian Bleecker et Bruce Sterling, un catalogue de vente par correspondance façon L’homme moderne. Le TBD Catalog est rempli d’objets loufoques pour notre futur immĂ©diat. Fini l’ennui des mornes trajets en Google Car : The Miguel Bay Driving Experience Company est un spray Ă  appliquer sur les vitres du vĂ©hicule, pour enrichir le paysage de catastrophes naturelles, d’explosions dignes d’Hollywood ou d’invasions militaires ».

ArrivĂ© Ă  la fin de l’article, on constate que la prospective-fiction n’est pas rigidifiĂ©e par des principes rigoureux. Il y a en tout de mĂȘme un incontournable. Il faut assez sĂ©rieux, prĂ©cis, mĂ©thodique dans la dĂ©marche pour ne pas se prendre au sĂ©rieux et faciliter les mĂ©tissages d’imagination. Pour reprendre la devise des boulangers ubĂ©risĂ©s de demain : « Quand se coule dans le moule, on devient tarte, quiche, flan  », il faut donc ĂȘtre assez souple et agile pour faire les pas de cĂŽtĂ© nĂ©cessaires pour rĂ©flĂ©chir de maniĂšre productive et intelligente au futur.