Quelques idées pour dynamiser et faire évoluer des Barcamps

LancĂ©s en 2005  en Californie, les Barcamps connaissent aujourd’hui un franc succĂšs. Chaque annĂ©e,  plusieurs centaines de Barcamps ont lieu aux États-Unis, en Europe en Afrique, en Asie. Le principe Ă©mane de communautĂ© de fĂ©rues de nouvelles technologiques, d’oĂč le nom,  en rĂ©fĂ©rence au « foobar », un terme argotique des hackers. Au fil du temps, d’autres communautĂ©s ont Ă©tĂ© conquises, d’oĂč l’apparition de Winecamp, Formacamp, Bookcamp


Un Barcamp repose sur le principe suivant : « Pas de spectateurs, tous participants ».

Lors d’un Barcamp les experts sont au mĂȘme niveau que les amateurs. Ils ne viennent pas ouvrir et vider leur valise Ă  savoir. La construction s’effectue par l’échange et le mĂ©tissage des rĂ©flexions.

Dans cette logique, le contenu est fourni par les participants. Le programme se construit de maniĂšre collaborative. Dans le modĂšle initial, cela prend la forme d’un tableau matriciel avec d’un cĂŽtĂ© les salles ou tables disponibles, de l’autre les crĂ©neaux horaires.

Si ce format  fait ses preuves, on ne peut assurer sa pĂ©rennitĂ© qu’en tentant de le faire   Ă©voluer.

Dans cet esprit,  les Propulseurs testent Ă  chaque Barcamp de nouvelles idĂ©es. L’expĂ©rimentation est parfois gagnante et  parfois maladroite. Nous vous livrons de maniĂšre brute quelques pistes pour faire mieux rĂ©flĂ©chir des groupes importants. et espĂ©rons que vous allez nous aider Ă  les enrichir.

Pour simplifier, nous vous présentons les différentes idées par étapes.

Proposer des thĂšmes

Pour mettre en place une réflexion collaborative fructueuse, il est nécessaire de différencier deux temps :

Temps 1 : divergence
Le groupe produit le maximum d’idĂ©es, sans contrainte ni limite.

Temps 2 : convergence
On regroupe les idées et on les synthétise.

Commencez par un temps de brainstorming. Les participants notent leurs idĂ©es sur des post-its. On les classe ensuite par groupes.  Cette mĂ©thode favorise l’émergence de thĂšmes originaux.

Animation

Dans les Barcamps, on retrouve les basiques du travail en groupe :

  • Les plus bavards sont rarement ceux qui ont le plus de choses Ă  dire. Il faut donc trouver des moyens pour faire parler tout le monde.
  • Plus la taille du groupe est grande, moins le nombre de personnes qui s’expriment est important.
  • Il y a d’autres moyens que la parole pour s’exprimer.
  • On se focalise souvent sur une ou deux idĂ©es alors que des silencieux sont porteurs d’idĂ©es originales.

 

Créez des groupes à géométrie variable. Les participants travaillent ensemble puis se divisent, puis se retrouvent. On aura par exemple un groupe de 40 personnes qui travaillent debout pendant une dizaine de minutes, puis réfléchissent pendant 40 minutes en groupe de dix personnes, puis se retrouvent pour faire une synthÚse à présenter aux autres participants.

Les groupes sont encore plus productifs lorsqu’ils produisent quelque chose de concret. Ils peuvent fabriquer des objets ou dessiner leur idĂ©es.

Prise de notes

Lors de la production d’un document autour d’une manifestation, on se retrouve souvent avec des synthĂšses de synthĂšses. À cause de ces allĂ©gements progressifs, les rĂ©flexions perdent de leur substance et deviennent insipides.


On Ă©quipe chaque groupe d’un ordinateur et d’un projecteur. Le groupe remplit collectivement une grille de travail. Les participants suivent Ă  l’Ă©cran l’Ă©volution de la rĂ©flexion collective.

Plusieurs groupes travaillent sur un mĂȘme thĂšme. Chaque groupe peut s’enrichir des idĂ©es d’un autre groupe en travaillant sur un outil de prise de notes collectives type Framapad. L’interaction avec des groupes distants dynamise la rĂ©flexion.

NB : Vérifiez bien avant la qualité de la connexion. Le syndrome Bonaldi est fréquent (cela marche en répétition, mais pas le jour J)

Restitution

Le barCamp ne supprime pas l’égocentrisme de ceux qui pensent dĂ©tenir les bonnes pensĂ©es.  MĂȘme si le mot d’ordre est Ă  la briĂšvetĂ© des restitutions finales, on assiste souvent Ă  des longs laĂŻus des porte-parole. Outre effectuer une restitution centrĂ©e sur leurs intĂ©rĂȘts,  ils s’écoutent parler et perdent dans le mĂȘme temps l’attention des auditeurs.

Pour Ă©viter les dĂ©bordements de temps, vous pouvez faire dĂ©filer un PowerPoint avec un temps dĂ©fini de restitution par groupe. Vous dĂ©couvrirez alors qu’’ 1minute 30 et un temps suffisant pour faire une synthĂšse efficace.

 Demandez aux facilitateurs d’effectuer la restitution. N’Ă©tant pas  impliquĂ©s dans la rĂ©flexion du groupe, ils peuvent synthĂ©tiser rapidement et simplement les idĂ©es du groupe.

Les réflexions ont plus de portée quand elles sont portées par ceux qui les ont fabriquées. Les membres du groupe peuvent se photographier avec des éléments de réflexion (panneaux). Les photos sont prises sur le téléphone et envoyées par mail. Elles défileront sur-le-champ pour illustrer la restitution.

Photos des Barcamps de l’Anae (Association des agences de communication Ă©vĂ©nementielle) et de Boehringer Ingelheim.