Comment associer le design fiction et les méthodes prospectives pour inventer le futur ?

Petite génèse d’Anticipédia

Comment associer le design fiction et les méthodes prospectives pour inventer le futur ?

Anticipédia jette un pont entre imagination et réalité pour inventer demain en proposant un dispositif créatif où le futur se construit avec plaisir et humour. La méthode qui associe design fiction et prospective est conçue pour éclairer la prise de décision et inspirer l’innovation.

De tout temps, les organisations ont lutté pour percer le voile du futur et se prémunir contre les imprévus : mutations socio-économiques et environnementales, bouleversements technologiques, concurrence acharnée, crises soudaines…

La prospective s’est imposée comme un ensemble de méthodes pour explorer les futurs possibles et éclairer la prise de décision. Parmi les outils de la prospective, le design fiction se distingue par sa capacité à stimuler l’imagination et à créer des récits engageants sur des futurs possibles.

Anticipédia, est une méthode originale, inspirée de notre expérience de créatifs, qui associe les méthodes prospectives et atelier de design fiction.

Née d’une pratique empirique, notre méthode s’est affinée au fil des années, au gré des ateliers et des sujets explorés. Progressivement, nous avons élaboré une approche efficace, testée et perfectionnée auprès de groupes de participants variés.

La méthode, sur laquelle s’appuie aujourd’hui Anticipédia, a été utilisée auprès de publics d’horizons et d’expériences divers, étudiants comme professionnels, jeunes et moins jeunes, dans des secteurs aussi variés que l’éducation, l’industrie, la santé, la défense, les ressources humaines, et bien d’autres.

Des ateliers de design fiction ludiques et accessibles

Le point de départ de la méthode est l’implication des équipes dans des sessions de travail ludiques et accessibles. Les participants sont invités à prendre de la hauteur par rapport aux contraintes du quotidien et à se projeter dans le futur en utilisant le design fiction. Cette approche permet de créer les conditions propices à la créativité.

Le plaisir et la prise de hauteur, par rapport aux contraintes du quotidien, sont deux composantes indispensables à la réussite du design fiction. Il faut annoncer d’emblée aux participants qu’ils sont instantanément propulsés à la vitesse de la lumière en 2050. Ou en 2092, peu importe. Pourvu que les préjugés, les casquettes de chef, sous-chef ou sur-chef, restent au vestiaire. Et que les cerveaux soient reprogrammés pour penser : « Mais oui, en 2092, c’est possible ! »

« La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer. »

— Peter DRUCKER

Des futurs possibles à la carte

Pour structurer la réflexion, Anticipédia s’appuie sur un set de cartes adapté au public présent et aux objectifs fixés. Selon la demande, nous utilisons, soit l’une des éditions d’Anticipédia disponibles, comme l’édition “Demain”, qui est généraliste, ou l’édition “Futur du travail” qui est centrée sur cette thématique. Soit, nous concevons spécialement un jeu Anticipédia pour une thématique et des besoins spécifiques. Comme nous l’avons fait, par exemple, avec des éditions du jeu centrées sur le futur de l’éducation, des transports, du parcours de santé, ou de la défense.

Exemple de cartes Anticipédia réparties en quatre catégories : technologie, défi, scénario et innovation

Anticipédia est un outil qui met le design fiction et la prospective à la portée de tous

Les jeux Anticipédia sont constitués de 56 à 96 cartes, réparties en quatre catégories principales : défis, technologies, innovations et scénarios. Chaque carte est conçue pour déclencher des discussions, des réactions et des interrogations.

Les cartes défis abordent des problématiques actuelles et futures, telles que le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources, etc.

Les cartes technologies présentent des avancées actuelles ou émergentes en biotech, numérique, quantique, énergie, robotique, IA, etc.

Les cartes innovations explorent des solutions novatrices détectées dans les labos, dans les écoles, startups, etc.

Les cartes scénarios proposent des situations fictives, plausibles ou non, qui ont pour fonction de faire décoller les imaginaires.

Au fil des exercices, nous invitons les participants à tirer les cartes, puis à croiser les idées et les questions qu’elles suscitent. Les cartes agissent ainsi comme des catalyseurs de l’imagination des équipes.

L’étape suivante consiste à créer des mots pour nommer de nouveaux concepts, services, produits, activités ou métiers de demain. Les mots étant les briques de la pensée, créer des mots permet de faire exister des choses ou des concepts qui n’existent pas encore.

« Créer des mots, c’est déjà faire exister le futur »

— Anne-Caroline PAUCOT

Stimulées par ces interactions, les idées fusent et divergent. Il est important alors de limiter les débordements excessifs qui conduiraient à perdre de vue l’objectif de réflexion fixé en amont.

Il faut poser des contraintes en faisant jouer les participants dans un cadre bien délimité, en durée, en nombre et en type de contenus à produire.

L’expérience nous a montré que l’étape de conception des supports, qui constituent ce que nous appelons le kit d’animation, est déterminante pour le succès des ateliers. Les supports ne doivent pas tomber dans l’un des travers suivants : trop complexes et peu lisibles, personne ne va lire et comprendre. Pas assez directifs, vagues et trop abstraits, les participants se demandent ce qu’on attend d’eux. Sans support de travail adéquat, les discussions peuvent rapidement tourner en rond et devenir peu exploitables.

Nous avons utilisé cette méthode dans des contextes très différents, et toujours avec des résultats très positifs.

Exemple de supports fournis dans le kit d’animation sur-mesure des ateliers Anticipédia

L’art d’associer design fiction et méthodes prospectives

Les méthodes prospectives traditionnelles, telles que l’analyse des tendances, la prospective stratégique et la construction de scénarios, fournissent une base solide pour le développement d’artefacts de design fiction. De même, le design fiction permet d’enrichir les méthodes prospectives traditionnelles en les rendant plus concrètes, engageantes et émotionnellement accessibles.

Avec Anticipédia, les cartes agissent comme des catalyseurs de l’imagination des équipes, tandis que les méthodes prospectives donnent un cadre et des contraintes pour orienter la réflexion. Ensemble, ces deux leviers permettent de créer des scénarios plausibles et d’explorer les implications concrètes des évolutions futures.

Un point déterminant du dispositif Anticipédia concerne les modalités de restitution des travaux réalisés au cours des ateliers. Cette étape de partage est essentielle pour plusieurs raisons. Elle autorise, en effet, à chaque équipe de valoriser son travail en présentant les idées, les mots ou les récits qu’elle a créés. Cette mise en commun contribue à enrichir la réflexion collective et à stimuler l’émulation au sein des groupes.

L’étape de restitution, appelée parfois célébration, est obligatoire pour offrir à chacun sa minute de reconnaissance pour les efforts accomplis.

Lors d’une journée de travail, il est recommandé de prévoir plusieurs séquences de restitution.

D’un point de vue pratique, si votre atelier compte plus de 25 participants, il est judicieux de prévoir un compte à rebours qui affiche le temps restant aux intervenants. Cela permet à l’audience d’applaudir à l’issue de temps impartit, et ce, même si un orateur trop bavard espérait insidieusement doubler son temps de parole.

Un atelier Anticipédia combine les méthodes du design fiction et de la prospective

La fresque des idées pour stimuler la créativité et la collaboration

En parallèle des restitutions orales, il est tout aussi important de valoriser visuellement les productions réalisées.

L’affichage des productions, qui est réalisé sous la forme d’une fresque des idées —à la manière de ce que propose la Fresque du Climat— joue un rôle majeur dans le processus créatif. En effet, la vision panoramique des contributions de chacun favorise la compréhension des différentes perspectives et approches des sujets traités.

La visualisation des idées stimule la réflexion de qualité et renforce le sentiment de réalisation auprès des participants. Elle permet aussi à chacun de comparer son travail, en volume et en qualité, avec celui des autres. Pour des ateliers d’une demi-journée ou plus, l’affichage des productions peut se faire au fil des séquences.

En outre, les productions sont partagées sur une version digitale de la fresque physique. Organisée par thèmes, la fresque numérique permet de prolonger les interactions, même après la fin des ateliers. Elle sert de plateforme pour l’échange d’idées, la discussion et l’approfondissement des concepts élaborés.

Pour les organisateurs, c’est aussi le moyen le plus simple pour exploiter les productions en vue de la réalisation de publications post événement.

Fresque digitale des idées utilisée par Anticipédia. Une sélection est ensuite mise en forme pour partage sur le web et les réseaux sociaux.

Mise en forme des productions en prévision de publication

En effet, il est essentiel, dans l’expérience proposée, que les travaux issus des ateliers ne se limitent pas aux présentations en plénière et au partage numérique. Ils doivent aussi conduire à la création de diverses publications, sous des formes adaptées aux besoins et au contexte de chaque organisation.

Voici des exemples de forme de publications et de restitutions que nous avons proposées et réalisées.

Des livres et guides du futur

Ces publications, le plus souvent thématiques, sont centrées sur les spécificités de l’organisation. Elles offrent une synthèse approfondie des idées et des concepts développés pendant les ateliers.

Des cahiers

Ils regroupent des analyses, des réflexions et des propositions issues des sessions de travail, fournissant un support de référence pour les participants et l’organisation. On a adopté un format qui évoque les cahiers de devoir de vacances, avec une partie de questions et d’exercices, afin de rendre plus attractif des sujets ardus.

Exemples de publications, éditées par les Propulseurs ou coéditées avec nos partenaires

Des illustrations

Cela procure toujours une grande satisfaction à tous de faire intervenir des artistes et des illustrateurs de talent pour transformer les mots et concepts imaginés en images remarquables. La diffusion des idées mises en images permet de toucher un public élargi.

Des vidéos et des animations en motion-design

Que ce soit sous forme de reportage, ou de création artistique, une vidéo réussie est toujours engageante. Les vidéos permettent, par exemple, d’illustrer les histoires et les idées développées en ateliers, les rendant plus accessibles et attrayantes.

L’organisation d’expositions offre une nouvelle dimension aux productions. En les mettant en scène, une exposition suscite une expérience mémorable qui aide à élargir la visibilité de l’opération à l’ensemble des collaborateurs d’une organisation et au-delà.

Ces différentes formes de publications ne se limitent pas à documenter les travaux réalisés ; elles servent de catalyseurs pour de futures initiatives et réflexions au sein de l’organisation. Elles permettent de pérenniser les idées et de les intégrer de manière concrète dans la stratégie et la culture de l’entreprise.

Ces sessions favorisent non seulement l’innovation, mais renforcent également la cohésion d’équipe et la compréhension collective des enjeux futurs.

Exemple de vidéo motion design réalisée pour illustrer une micro-fiction (pour Deftech)

L’originalité de notre méthode tient à sa capacité à démocratiser la prospective. En rendant le processus ludique et engageant, nous parvenons à impliquer des profils très divers, des plus novices aux plus experts. Cette diversité des points de vue enrichit les perspectives et favorise l’émergence d’idées nouvelles.

En s’appuyant sur les contenus inspirants des cartes, puis sur la création de nouveaux mots et de récits, l’imagination est libérée des contraintes du présent et peut ainsi plus facilement penser « out of the box ».

Avantages d’une approche combinée design fiction et méthodes prospectives

Associer le design fiction et les méthodes prospectives pour créer Anticipédia présente plusieurs avantages :

Stimuler l’imagination et la créativité. Le design fiction permet de dépasser les réactions fréquentes, telles que : « Ah ! ça ce n’est pas possible… », et d’envisager, à la place, des futurs inattendus.

Favoriser la collaboration et la participation. Le design fiction est un processus participatif qui permet d’impliquer différentes parties prenantes dans la réflexion sur le futur.

Produire des résultats concrets et tangibles. Les productions issues du design fiction sont un moyen efficace pour communiquer et partager ses visions du futur.

Mieux appréhender les implications des choix d’aujourd’hui. Le design fiction associé aux méthodes prospectives permet de tester et d’évaluer différentes options et d’envisager les conséquences potentielles de nos décisions du moment.

« L’avenir appartient à ceux qui préparent demain aujourd’hui. »
— Malcolm X

En conclusion, le dispositif Anticipédia n’a pas pour but de vous aider à prédire l’avenir, mais à le préparer et le construire de manière collaborative.

En associant le design fiction et les méthodes prospectives, Anticipédia permet de stimuler l’imagination, de favoriser la collaboration et la cohésion d’équipe en produisant des résultats concrets qui peuvent être utilisés pour éclairer la prise de décision et préparer les organisations aux défis de demain.

Ici, demain

Ici, demain

La série qui vous propulse dans le futur

Retrouvez chaque semaine une nouvelle prévision

Ici, demain
Une série pour explorer le futur

Demain, nous organiserons le pot de départ d’un collègue robot.
Demain, nous programmerons nos bébés.
Demain, nous aurons tous notre quart d’heure d’invisibilité.
Demain, nous mangerons des steaks d’humains imprimés.
Demain, nous aurons des quotas carbone.
Demain, nos morts seront bien vivants.
Demain, nous nous téléporterons.
Demain, nous pratiquerons l’amour collaboratif…

Ici, demain est une série qui décortique des prévisions.

Après avoir repéré les recherches, innovations, les technologies et les évolutions sociétales annonçant que demain est un autre jour, on explore les futurs possibles induits par ces changements.

À l’origine de la série

La graine du projet Ici, demain a été plantée lors d’un bel après-midi caniculaire.

Ce jour-là, une adolescente de 13 ans est au bout de sa vie. Son portable a perdu tout son jus ! En attendant qu’il reprenne vie, elle se distrait de son ennui en me posant une question :

— Au fait, c’est quoi prospectiviste ? Ça sert à quoi  ?

Connaissant la volatilité de l’attention des adolescents, je tente une réponse claire et concise.

— Un prospectiviste sert à imaginer demain pour agir aujourd’hui. C’est comme quand on doit diriger un bateau. Quand on sait où l’on va, on peut tirer des bords et profiter des vents favorables.

— Donc, tu sais ce qui va se passer demain ?

Je signale que je ne suis pas Madame Irma. Aussi, je ne peux pas savoir si elle va vivre des amours exceptionnels, faire un carton avec sa story TikTok ou avoir la moyenne au devoir qu’elle a bâclé en trois minutes avec ChatGPT.

Envisager des possibles

Le prospectiviste envisage des possibles à partir d’innovations, des technologies et des priorités sociétales. Il repère des tendances émergentes et envisage des scénarios pour demain.

J’ajoute que je m’attache à la convergence d’éléments disparates, car c’est ce qui produit des changements.

J’illustre mon propos avec le Nutri-score qui bouleverse les industries alimentaires. Pour y arriver, il a fallu une start-up qui développe le dispositif. Des profs qui l’expliquent aux élèves. Des enfants qui incitent leurs parents à acheter des produits bien notés.

Généraliser n’est pas prévoir

J’ai parlé au moins deux minutes. Je sens que le niveau de saturation de mon interlocutrice explose.

— Donc, tu n’es pas Madame Irma, mais tu fais des prévisions. Tu ne te trompes jamais ?

En guise de réponse, je lui raconte l’histoire, du mathématicien et philosophe anglais Bertrand Russell (1872-1970).

Une dinde a remarqué que chaque matin des humains la nourrissent. Raisonnant par induction, et ayant recueilli un nombre estimé suffisant d’observations (en l’occurrence, 364 jours), elle conclut à la bonté et à la bienveillance des humains pour les dindes. Elle attend donc sereinement le 365ᵉ matin. C’est le jour le Noël : elle est tuée pour servir de repas ! Pendant 99,73 % du temps (364 jours sur 365) sa conjecture était exacte et sa confiance dans ses prévisions augmentait. Le dernier jour de l’année vient annihiler cette prévision.

Je précise que, comme d’autres, je peux aussi raisonner comme une dinde.

On n’est pas des tortues

Mon auditrice sourit, se lève. Son doudou électronique n’est toujours pas ressuscité.

Quand elle revient, elle s’écroule sur le canapé en disant :

— D’accord, j’ai compris. Tu disais tout à l’heure que l’océan est envahi par les plastiques et que c’est dramatique pour les tortues. Nous, nous ne sommes pas des tortues, alors quelle importance cela a pour nous ?

Pédagogue, je précise que la pollution plastique peut avoir des conséquences néfastes pour elle en transportant, par exemple, des virus.

Elle effectue ce soufflement excédé que les ados savent si bien faire et dit :

— C’est toujours la même chose. Quand les adultes parlent du futur, ils nous font peur. Le monde va se réchauffer. Cela va être horrible. En plus, ils nous culpabilisent. C’est à cause de nous que cela va se produire. C’est parce qu’on a acheté un petit haut chez Zara qui vient de Chine. La peur, tu crois que cela permet de réfléchir ? Non. On a juste envie de se cacher et de ne plus vous écouter. C’est comme quand vous parlez de l’intelligence artificielle. Vous racontez que des machines vont nous piquer tous les boulots. Alors à quoi bon travailler ?

J’ai la bouche ouverte. Je m’apprête à répondre. Manque de chance, le doudou électronique revit. La conversation est terminée.

Quand ça ne tourne pas rond, il faut sortir de son pré carré

Ici, demain est une réponse à cette adolescente et aux autres. L’intention est de montrer que le monde change pour le meilleur comme pour le pire. Mais, que chacun peut agir aujourd’hui pour créer le monde de demain qu’il désire. Rien n’est perdu si on a l’esprit ouvert et qu’on garde sa capacité à rire de toutes les extravagances technologiques.

Ici, demain est une série sur les innovations et recherches développées aujourd’hui. Après un tour de piste de celles qui préfigurent la prévision, on s’interrogera sur le monde qui se dessine.

Ces questionnements peuvent aider à réviser des copies et à privilégier les pistes qui vont dans le sens de plus d’humanité et de partages.

Premier épisode le 29 septembre : Demain, nous programmerons nos bébés.

Le Dico des métiers de demain

Le Dico des métiers de demain

Une méthode, un dictionnaire, des jeux de cartes thématiques, des ateliers pour imaginer de façon créative les métiers et compétences du futur

Diconnade

Diconnade

Création ludique et collaborative de mots autour de tendances émergentes

 

La diconnade est un exercice d’anticipation qui utilise la création de mots pour réfléchir à demain.

Pour créer une bonne diconnade, il faut :

Considérer que les mots sont les briques de la pensée. De ce fait, on construit le futur en inventant de nouveaux mots.

Réunir une pandapote. Cette communauté créative s’amusera à trouver des mots qui identifieront des tendances émergentes sur un thème donné.

Produire une série de néologismes. L’adoption de nouveaux mots est un processus aussi démocratique qu’imprévisible. Il faut donc créer de nombreux nouveaux mots de qualité pour que certains deviennent incontournables.

La diconnade est une méthode de réflexion prospective originale qui permet aux participants d’inventer leur futur. 

Étymologie

Diconnade s’inspire de dico et de déconnade. Cette concassée de mots raconte qu’il faut du ludique dans la création de nouveaux mots. En d’autres termes, une diconnade est un processus assez sérieux pour ne pas se prendre au sérieux.

Demain la veille

Dicovid à moitié plein. Le Dicovid est l’illustration d’une bonne diconnade. Lien auto-référent pour vous faire tourner en bourrique.


Garde à vous. Le Soldat du Futur est un dico participatif sur un sujet sérieux et stratégique avec des tranches de diconnade dedans.


Vingt fois sur le métier. Le Dico des métiers de demain. Lien auto-promotionnel utile vers le Dico, aux Éditions Propulseurs.


Pas si diconnant. Une expérience participative pour inventer les métiers de demain. Sur le site LeFutur.org

Chaque jour un nouveau mot à maux 

Montez dans la Machine à remonter le futur

Organisez un atelier participatif

Alcovidité

Alcovidité

Défense immunitaire vers des mondes imaginaires

 

L’alcovidité est une défense immunitaire apparue pour la première fois en l’an 1 AC (Après Covid) chez le confiné.

Emprisonné physiquement au sein d’une alcôve avec ses proches, l’individu surconsomme ou a tendance à surconsommer des substances hallucinogènes, licites ou pas, afin de s’extraire mentalement de ses prisons pour retourner vers des mondes extérieurs rassurants et connus.

Souffrant de osychovidose, une maladie neuro-drainante amplificatrice du vide intérieur perçu par des confinés fragiles, l’alcovidité réduit les désordres du trauma post-Covid (PTCD).

Un effet secondaire dû à la sur-stimulation du circuit neurologique de l’échappisme favoriserait cependant l’émergence d’un écosystème virtuello-physique, le nostalvid, communauté autogérée et cryptimmune, utilisant le covicoin comme neuromonnaie d’exaltation.

Pour tenter de réduire leur alcovidité de plus en plus de personnes se tournent vers des pandapotes. Cellules de discussion pour alcovides plus ou moins anonymes.

 

Étymologie

Prenant racine de l’espagnol alcoba et de l’arabe al-qubba, signifiant petite chambre, l’alcôve familiale, renferme tous les secrets du confinement. Bien cachée des regards extérieurs, une maladie neurobiologique touchant le circuit neurologique et favorisant le sentiment de récompense, risque de se développer : l’alcoolisme. Heureusement, le système immunitaire veille.

Demain la veille

Confinoïmanie. Coronavirus Covid-19 : les 8 addictions qui vous guettent pendant le confinement. Vu à la télé sur FranceTVinfo.fr.


Psychosuisse. Avec la période de confinement et les bouleversements de nos rythmes quotidiens, on peut observer des changements au niveau de certains comportements. Fiche de prévention du canton de Fribourg (1 page – PDF)


Covid-19 et addictions. L’impact du confinement. Revue Décryptages nº41 de l’Association nationale de prévention en alcoologie (16 pages – PDF)


 

Chaque jour un nouveau mot à maux 

Devenir propulseur

Montez dans la Machine à remonter le futur

Organisez un atelier participatif

Pandapote

Pandapote

Petite communauté d’amis soudée par la pandémie

 

L’homo Hibernatus numericus, enfermé, physiquement et intellectuellement, est en proie à de nouveaux maux.

Visiopathie, vivaldisme, Facebook fatigue, instalepsie, tweetose virale, TOC du TikTok, zoomite chronique… Le corps et le cerveau sont contaminés.

Devenu confiné, l’activité du chasseur-cueilleur se limite à la capture écran. Du fond de sa grotte, il sombre dans la netflixtose et la VODéprime, le corps couvert d’un Amazona Premium.

Dans ce contexte covidéprimé, de valeureux explorateurs ont préféré partir à la conquête de cyberterres plus accueillantes.

Les pandapotes ont tenté de recréer les conditions d’une vie sociale à distance. Tissant des liens de leurs fibres fragiles, ils se badigeonnent le visage d’écran total, chevauchent leur clavier et fument la webcam allumée de la paix.

Les activités et sujets de discussions des pandapotes sont en rapport direct avec la nature de la relation qui les rassemble : famille, travail, voisinage, politique, loisirs, sport, religion… Les outils préférés de ces adeptes de la bulle privative sont WhatsApp, Messenger, Zoom, Signal, Telegram ou les SMS.

Ces aventuriers de la téléportation à dos d’électrons se différencient des communautés en ligne classiques. Peu nombreux, ses membres se connaissent réellement et ressentent un besoin quasi viscéral d’interagir régulièrement entre-eux. Si l’un des leurs ne s’est pas manifesté récemment, les autres s’inquiètent et demandent de ses nouvelles.

Attention ! Certain(e)s pandapotes peuvent verser dans l’entresoApp. Une dérive sectaire utilisée par des groupes repliés sur eux-mêmes, qui rejettent la réalité de la pandémie. D’autres sombrent dans l’alcovidité et participent à des discussions entre alcovides anonymes.

Dans l’attente d’une vaccination anti-Covid-19, notre recommandation est d’entamer un régime préventif à base de pandapote. Une dose quotidienne de granules de connexion est préférable à une grosse prise hebdomadaire, plus difficile à avaler.

 

Étymologie

Contraction de pandémie et de pote, pandapote est un mot transgenre (féminin et/ou masculin). Il peut évoquer également la papote, comme la popote, que l’on pouvait faire en famille ou entre amis avant la déclaration de l’état de guerre contre le virus.

Synonymes : covidamis, pandamis, coronamis, nanomunautés, picomunautés.

Faux amis : Kung Fu Panda, marronconfi.

Demain la veille

Blagues virales. Face au confinement, le réconfort des groupes WhatsApp. Trouvé sur LeMonde.fr


Tendancieux. Les principales tendances pour les réseaux sociaux en 2021. Vu sur cursus.edu



Voutch. Extrait du dernier schtroumpf « De surprise en surprise » disponible dans toutes les bonnes schtroumpfairies. Via Instagram.


 

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